La raison d’être d’ODAO, c’est de replacer l’humain au coeur des histoires, en favorisant des mises en relations via des objets et sans récupérer de données personnelles.
Le principe ? Collez un QR code sur un de vos objets et enregistrez-le dans l’app. Si une personne le trouve ou souhaite le racheter, elle peut communiquer avec vous, simplement en le scannant avec l’appareil photo de son téléphone. Et le tout, sans donner son téléphone ou son adresse e-mail. Pour rendre service, tout simplement.
Missions : Faire de l’amélioration continue du parcours utilisateur sur l’application et la webapp.
L’application connait un tournant, avec l’usage d’un QR code à la place d’un autre type de code, dont la start-up Ocode est propriétaire. Le mot d’ordre ? Simplifier !
Le projet est beau, il fait des curieux, mais génère aussi des incompréhensions et des inquiétudes. Alors on reprend les besoins initiaux, on s’appuie sur nos utilisateurs, et on dessine le meilleur parcours possible pour plus de clarté, et moins de stress.
Le projet a été testé auprès de différentes cibles notamment en universités, en festivals et lors d’évènements comme au Web2Day.
Si les utilisateurs semblent se projeter aisément dans un contexte “communautaire” (universités et festivals), il est plus difficile à expliquer autour d’une table. Ainsi, pour pallier à ce frein, j’ai créé un test à base de Legos. Reproduire un environnement ludique a permis aux testeurs de lâcher prise et de jouer sans se rendre compte que leurs actions étaient analysées et leurs réflexions entendues.
“La photo obligatoire m’embête. Il faudrait proposer des visuels un peu générique si les utilisateurs ne veulent pas prendre de photos.”
“Pour mettre des codes sur tous mes objets de valeur, il faut que l’enregistrement soit rapide. J’ai pas envie de devoir ajouter un nom, une photo et choisir un message initial 10 fois de suite. Le code ne pourrait pas être le même pour tous ?”
“J’aime bien la solution, mais elle sera vraiment intéressante quand télécharger une application pour communiquer ne sera pas l’unique solution.”
L’enregistrement d’un code prend trop de temps, cela doit être possible en quelques secondes.Demander au propriétaire du QR code de télécharger l’application, ça s’entend, mais on ne peut pas l’imposer à la personne qui veut entrer en contact avec lui car c’est un frein.L’application doit être légère, pour que les utilisateurs la gardent, bien qu’elle ne soit pas forcément utilisée tous les jours.
Assurer une cohérence graphique sur les différentes fonctionnalités.Mettre en place un design system pour gagner du temps sur les maquettes et dans les développements.
Carte blanche pour revisiter toute l’application et proposer une version plus attrayante et intuitive, tout en anticipant également de futures fonctionnalités.
En utilisant l’application, l’utilisateur doit être capable d’enregistrer des QR codes en un instant, de scanner des QR codes et d’accéder à l’ensemble de ses conversations.
La partie la plus compliquée aura été de définir à qui s’adresse l’application. En effet, son objectif principal étant de faciliter la restitution d’un objet, de manière anonyme, et ainsi destresser le propriétaire de celui-ci, elle s’adresse à un large public. La perte d’objet ne concerne pas un genre, une génération ou une catégorie socio-professionnelle. Ainsi, en s’adressant à tout le monde, l’application doit être simple et rapide à prendre en main pour un étudiant, comme pour un retraité.
Nous avons déterminé que l’écran principal de l’application devait être la messagerie. En effet, une fois qu’un QR code est enregistré dans l’application, le coeur du projet c’est la messagerie. De plus, avoir cet écran en premier, c’est indiquer aux utilisateurs que l’application est avant tout une messagerie, et que les QR codes sont comme des numéros de téléphone (ou contacts).
Pour enregistrer un QR code, il suffit de le scanner. Si la création prenait 1 minute avant, elle prend désormais 3 secondes. Je scanne, je confirme et c’est enregistré. Il est évidemment possible de lui donner un petit nom, mais si l’utilisateur n’a pas le temps ou l’envie, c’est pas un souci. Par défaut, le QR code aura un code en guise de nom. Ce dernier est évidemment modifiable indéfiniment par la suite.
Côté graphique, nous avons repensé le Design System, avec une nouvelle charte, s’appuyant sur deux teintes : bleu et rose. Si le bleu était déjà utilisé avant, nous sommes néanmoins partis sur une couleur moins électrique, et donc une teinte plus foncée. Mais pour contrebalancer celle-ci, nous l’avons associée à une teinte rose, permettant de faire ressortir certains éléments, comme les Call-To-Action.
Plus les versions évoluent, plus nous arrivons sur des versions simplifiées et à l’écoute des utilisateurs. Ce qui est intéressant, c’est que sur une version précédente, les testeurs avaient indiqués en majorité vouloir une photo de l’objet associé au QR code. Et, après avoir répondu à ce besoin, la phase de test avec cette fonctionnalité a révélée que finalement les utilisateurs ne veulent pas prendre de photo, par souci d’information personnelle ou de temps que la prise de photo implique.
Travailler sur un projet qui a du sens, touchant le social et la solidarité est quelque chose de motivant pour moi, même si cela implique de faire des dizaines et des dizaines de versions différentes pour avancer. De plus le côté impact écologique/économique qu’il porte (un objet rendu à son propriétaire est un objet en moins abandonné dans la nature et un objet en moins fabriqué/vendu pour le remplacer). À une époque où notre société vit dans la surconsommation, un tel projet s’aligne dans mes valeurs et m’inspire.
Pour en savoir plus sur mon implication dans ce projet, ce sera un plaisir d’en discuter autour d’un café ou d’un thé ! 🫖